La première leçon à tirer, de cette pandémie, est que
nous restons des êtres fragiles et que la science ne peut pas tout. Néanmoins
la science a apporté beaucoup dans le domaine des soins puisque la pandémie de 1918 a tué 50 millions de personnes,
alors que le covid atteint 230 000 morts.
La situation est-elle similaire à celle de 1929 ?
Non car les banques centrales interviennent massivement contrairement en 1929, mais les dégâts pour l’économie restent
lourds, aux conséquences sociales importantes, de plus les esprits ont changé, la
foi en un système miracle, le communisme, a disparu et aucune idéologie n’existe.
Nous retrouverons une poussée de l’extrémisme, mais
rien de comparable avec le nazisme et le spartakisme.
La mondialisation excessive a montré ses dangers
comme notre dépendance dans certains
domaines économiques, le risque de chantage et de contrainte qui peut en
résulter et l’aggravation des désordres écologiques. Nous qui avons accepté la
concurrence des prix les plus bas, pour la surconsommation de produits,
n’avons-nous pas une part de responsabilité ?
Devant les deux puissances USA et Chine, un petit pays
pourra-t-il résister ?
L’individualisme, va-t-il perdurer ou allons-nous
revenir au collectivisme d’hier ? Nos mentalités vont-elles brusquement changer ou évoluer lentement,
après une période de traumatisme ? Quelles leçons tirer de cette
catastrophe, aucune, un peu, beaucoup ? Le goût de l’investissement dans
tous les domaines (culturel, politique, entrepreneuriale, etc...) va-t-il exploser
ou bien se rétracter ? La foi (1) va-t-elle renaître ou continuer à
s’évaporer ?
Les mutations géopolitiques vont-elles ralentir ou s’accélérer et si oui comment ?
Le capitalisme disparaîtra-t-il ou s’adaptera-t-il en fonction du changement des mentalités ? Avons-nous pris conscience de la possibilité de maîtriser les désordres économiques et écologiques?
Cette crise, malgré ces morts n’est-t-elle pas un
sérieux avertissement pour nous alerter sur nos dérives qui auraient pu nous
entrainer vers un cataclysme et seront nous en tirer les conséquences ?
Allons- nous enfin vers une Renaissance ?
Enfin, n’allons-nous pas chercher à créer un nouveau
mythe pour assumer psychologiquement notre condition humaine et pouvoir aller de
l’avant ?
(1) Mircea Eliade : le sacré et le profane